Les cinquantes ans du référendum
Le référendum est une idée fédérale, mais on n’a pas le droit de le dire. Il a été imposé au Parti québécois par une dissimulation entretenue pendant 22 ans.
Le référendum est une idée fédérale, mais on n’a pas le droit de le dire. Il a été imposé au Parti québécois par une dissimulation entretenue pendant 22 ans.
Nous savons tous que le référendum a été soufflé à l’oreille de Claude Morin par trois membres éminents de l’équipe de négociations constitutionnelles de Trudeau. Morin qui avait ses interlocuteurs en haute estime retiendra leurs conseils référendaires «des plus démystifiants.»
L’on peut constater un remarquable parallèle avec notre époque dans cet article – présenté par la Fédération des Québécois de souche en 2021 et accessible dans ses archives publiées sur le web – qu’il écrivit en 1938 pour le périodique français anti-communiste Je suis partout. On ne peut que constater qu’aujourd’hui, les nations, dont la nôtre sans souveraineté, sont aux prises avec les mêmes forces qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Quiconque veut interpréter notre histoire, étudier nos réussites et nos échecs, comprendre les particularités de notre système de valeurs, pourra observer un peu partout les ressorts d’un peuple intimement marqué par les lignes de force qui habitaient et guidaient les esprits entre 1660 et 1680 : l’ordre, la rationalité, le respect de la tradition et des anciens.
Le référendum a cinquante ans cette année (1974-2024). Cinquante ans, ça se fête, mais qui s’attend à des célébrations ? Que reste-t-il aujourd’hui de cette stratégie autrefois innovante? Toujours au programme du PQ, jamais révisée sérieusement, ratée par deux fois, aucun événement n’a autant divisé le Québec que les référendums de 1980 et de 1995.
La sous-estimation des appuis internationaux que doit se donner un peuple pour se libérer vient d’une doctrine politique qui occulte le recours constant à la force et à la duperie des Anglo-saxons dans l’aménagement de leurs rapports avec les Canadiens-Français et les Acadiens. Chez René Lévesque et ses successeurs, on a la conviction que la relation entre les Canadiens-Français (pour lui, les Québécois) et le Canada anglais est un litige entre partenaires. Les ambitions souverainistes sont de stricte politique intérieure, l’inégalité entre les « partenaires » est du reste rarement soulignée.
En 1968, Johnson incarnait la tradition constitutionnelle canadienne-française dans son expression la plus achevée. Se succèdent cinquante-six ans d’un affaiblissement que rien ne laissait présager. Dans les pages qui suivent, je vais tenter par un retour sur certains événements clés de rendre plus claires les causes mal comprises du déclin national. Je finirai en me demandant avec vous s’il est encore possible de faire quelque chose pour remonter la pente.
En peu de temp le camp national passa d’un bord à l’autre. Immédiatement après le coup de jarnac de Lévesque à Johnson, le destin partagé qui avait été jusque-là le fondement de la cause nationale (Groulx, Johnson…), se mit à perdre du terrain. Lévesque imposa un souverainisme purement territorial, avec un destin québécois replié sur lui-même. La segmentation nationale dont rêvait Trudeau pour les Canadiens-Français trouvait son écho. Le Québec n’avait dès lors plus rien à voir avec la dimension continentale des identités canadienne-française et acadienne.
Le référendum est une idée fédérale, mais on n’a pas le droit de le dire. Il a été imposé au Parti québécois par une dissimulation entretenue pendant 22 ans.
Nous savons tous que le référendum a été soufflé à l’oreille de Claude Morin par trois membres éminents de l’équipe de négociations constitutionnelles de Trudeau. Morin qui avait ses interlocuteurs en haute estime retiendra leurs conseils référendaires «des plus démystifiants.»
L’on peut constater un remarquable parallèle avec notre époque dans cet article – présenté par la Fédération des Québécois de souche en 2021 et accessible dans ses archives publiées sur le web – qu’il écrivit en 1938 pour le périodique français anti-communiste Je suis partout. On ne peut que constater qu’aujourd’hui, les nations, dont la nôtre sans souveraineté, sont aux prises avec les mêmes forces qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Quiconque veut interpréter notre histoire, étudier nos réussites et nos échecs, comprendre les particularités de notre système de valeurs, pourra observer un peu partout les ressorts d’un peuple intimement marqué par les lignes de force qui habitaient et guidaient les esprits entre 1660 et 1680 : l’ordre, la rationalité, le respect de la tradition et des anciens.
Le référendum a cinquante ans cette année (1974-2024). Cinquante ans, ça se fête, mais qui s’attend à des célébrations ? Que reste-t-il aujourd’hui de cette stratégie autrefois innovante? Toujours au programme du PQ, jamais révisée sérieusement, ratée par deux fois, aucun événement n’a autant divisé le Québec que les référendums de 1980 et de 1995.
La sous-estimation des appuis internationaux que doit se donner un peuple pour se libérer vient d’une doctrine politique qui occulte le recours constant à la force et à la duperie des Anglo-saxons dans l’aménagement de leurs rapports avec les Canadiens-Français et les Acadiens. Chez René Lévesque et ses successeurs, on a la conviction que la relation entre les Canadiens-Français (pour lui, les Québécois) et le Canada anglais est un litige entre partenaires. Les ambitions souverainistes sont de stricte politique intérieure, l’inégalité entre les « partenaires » est du reste rarement soulignée.
En 1968, Johnson incarnait la tradition constitutionnelle canadienne-française dans son expression la plus achevée. Se succèdent cinquante-six ans d’un affaiblissement que rien ne laissait présager. Dans les pages qui suivent, je vais tenter par un retour sur certains événements clés de rendre plus claires les causes mal comprises du déclin national. Je finirai en me demandant avec vous s’il est encore possible de faire quelque chose pour remonter la pente.
En peu de temp le camp national passa d’un bord à l’autre. Immédiatement après le coup de jarnac de Lévesque à Johnson, le destin partagé qui avait été jusque-là le fondement de la cause nationale (Groulx, Johnson…), se mit à perdre du terrain. Lévesque imposa un souverainisme purement territorial, avec un destin québécois replié sur lui-même. La segmentation nationale dont rêvait Trudeau pour les Canadiens-Français trouvait son écho. Le Québec n’avait dès lors plus rien à voir avec la dimension continentale des identités canadienne-française et acadienne.
À la veille du 323e anniversaire, le 4 août prochain, de la signature de ce traité historique, la Fédération des Canadiens-Français estime que cet événement n’est pas commémoré à la hauteur et avec la clarté qu’il mérite. Laissé dans un ombre relatif, sous-évalué ou mal compris, nous avons demandé à trois auteurs de nous éclairer.
Communiqué de la FCF publié le 22 juin 2024 pour les 250 ans de l’Acte de Québec. Distribué à la Journée d’étude sur le même sujet, chapeautée par Droits collectifs Québec.
Le 5 février 1968, il y a 55 ans, Daniel Johnson prenait la parole devant tous les représentants du Canada anglais réunis. Il prononçait sans doute le discours le plus important de sa carrière d’homme d’État, un discours remarquable et percutant. Il plaidait un projet de réforme des institutions qui ne sera jamais repris avec la même hauteur par les premiers ministres du Québec qui suivront. Johnson incarnait alors une doctrine politique élaborée par les Canadiens-Français au cours des décennies précédentes, elle avait atteint le stade de sa maturité. Il parlait à l’occasion d’une conférence constitutionnelle qu’il avait lui-même réclamée.
La Fédération des Canadiens-Français revient sur la loi 99 (2000) Ceux qui suivent la Fédération des Canadiens-Français savent que nous avons proposé un amendement à la loi 99 à l’occasion du vingtième anniversaire de son adoption, le 7 décembre 2020, il y a deux ans. À cette occasion, nous avons
L’adoption de l’Édit de création du Conseil souverain, en avril 1663, a été l’acte fondateur de notre existence en tant que société civile et politique en Amérique du Nord.
1- Un mot sur la nation… Au Canada, la question nationale est alimentée par l’existence d’une nation sociohistorique et culturelle non reconnue. Qu’est-ce qu’une nation ? C’est une communauté de conscience, une parenté spirituelle, un fait de civilisation. C’est ainsi qu’elle a été comprise chez nous par Lionel Groulx, Fernand
À la veille du 323e anniversaire, le 4 août prochain, de la signature de ce traité historique, la Fédération des Canadiens-Français estime que cet événement n’est pas commémoré à la hauteur et avec la clarté qu’il mérite. Laissé dans un ombre relatif, sous-évalué ou mal compris, nous avons demandé à trois auteurs de nous éclairer.
Communiqué de la FCF publié le 22 juin 2024 pour les 250 ans de l’Acte de Québec. Distribué à la Journée d’étude sur le même sujet, chapeautée par Droits collectifs Québec.
Le 5 février 1968, il y a 55 ans, Daniel Johnson prenait la parole devant tous les représentants du Canada anglais réunis. Il prononçait sans doute le discours le plus important de sa carrière d’homme d’État, un discours remarquable et percutant. Il plaidait un projet de réforme des institutions qui ne sera jamais repris avec la même hauteur par les premiers ministres du Québec qui suivront. Johnson incarnait alors une doctrine politique élaborée par les Canadiens-Français au cours des décennies précédentes, elle avait atteint le stade de sa maturité. Il parlait à l’occasion d’une conférence constitutionnelle qu’il avait lui-même réclamée.
La Fédération des Canadiens-Français revient sur la loi 99 (2000) Ceux qui suivent la Fédération des Canadiens-Français savent que nous avons proposé un amendement à la loi 99 à l’occasion du vingtième anniversaire de son adoption, le 7 décembre 2020, il y a deux ans. À cette occasion, nous avons
L’adoption de l’Édit de création du Conseil souverain, en avril 1663, a été l’acte fondateur de notre existence en tant que société civile et politique en Amérique du Nord.
1- Un mot sur la nation… Au Canada, la question nationale est alimentée par l’existence d’une nation sociohistorique et culturelle non reconnue. Qu’est-ce qu’une nation ? C’est une communauté de conscience, une parenté spirituelle, un fait de civilisation. C’est ainsi qu’elle a été comprise chez nous par Lionel Groulx, Fernand
Car le discours indépendantiste avait à ce point insisté, dans la foulée de la Révolution tranquille, sur l’État et ses vertus qu’on en est presque venu à voir dans l’indépendance le triomphe de l’Etat plutôt que la consécration de la nation. C’est pourtant la nation qui aspire à l’indépendance et qui peut se réclamer légitimement du droit à l’autodétermination, non pas l’État-nation.
L’histoire n’est jamais finie. Tout est toujours à refaire et les remparts à relever. Les victoires comme les défaites n’ont qu’un temps. Ce qui persiste et permet de renaître est plus solide que toutes les murailles. C’est quelque chose d’immatériel et de fort, présent dans le coeur de chaque homme et de chaque femme d’une même communauté quand celle-ci a conscience de ce qu’elle a d’unique et d’essentiel. Les Japonais, les Juifs, les Hindous et d’autres peuples possèdent ce trésor qui leur a permis d’affronter les périls de l’histoire sans disparaître.
Nul n’ignore ici que le Canada français est actuellement profondément mécontent de sa place dans la confédération. Il y a à cela des raisons complexes d’inégales importances. J’ai dit et je répète aujourd’hui que la plupart de ces raisons sont parfaitement fondées.
Pour être Québécois, il suffit d’habiter le Québec ! Sans l’indépendance, les Canadiens-Français devront continuer de défendre âprement leur existence. Avec une indépendance trudeauiste, ils devront s’affirmer face à une diversité qui monte et braver la résistance des châteaux-forts anglo-saxons. Les deux perspectives commandent le retour politique des Canadiens-Français. Si vous avez compris qu’une identité de « Québécois francophones », provinciale et linguistique, a coupé le souffle de notre épopée, qu’elle supprime notre légitimité et nos droits historiques, vous avez compris l’essentiel.
Je souhaite montrer, dans l’essai qui va suivre, qu’entre les pensées trudeauiste et « néosouverainiste », les similitudes sont frappantes.
Et c’est au moment où nous nous préparons à résister aux armées d’invasion d’un puissant voisin qu’on nous enlève les libertés dont nous jouissons après les avoir gagnées par un siècle de luttes! Mais il me semble qu’on devrait plutôt nous donner de nouvelles garanties de sécurité pour nous engager à combattre des adversaires aguerris, dix fois plus nombreux, et dont l’organisation politique est moins hostile.
Comme notre constitution n’a rien prévu de tel parce qu’elle était une concession du conquérant aux Canadiens-Français, de la mère patrie aux coloniaux dans le cas des Canadiens anglais, nos États généraux sont indubitablement l’effort le plus systématique, le plus compréhensif, le
plus réussi qui ait jamais été tenté pour constituer une véritable Assemblée nationale du peuple canadien-français en vue d’établir sa constitution.
Lors de la campagne d’Italie à l’automne 1943, le 22e Régiment reçoit l’ordre de prendre la ferme Casa Berardi sur le flanc ouest du ravin d’Ortona. Le 14 décembre 1943, les compagnies C et D soutenues par les chars Sherman de l’Ontario Regiment passent à l’attaque.. Le capitaine Paul Triquet à la tête de la compagnie C avance sous un feu nourri avec ses 50 hommes soutenus par six chars Sherman de l’Ontario Regiment. À 1,500 mètres de la ferme, il a déjà perdu deux chars et vingt hommes. À 14 heures, Triquet et les 14 hommes restants sont à 200 mètres de la ferme. Grâce aux fumigènes lancés par les Shermans, la pognée d’homme atteint les murs de la ferme et en déloge les derniers Allemands à 15h30. Ils résisteront toute la nuit aux contre-attaques allemandes répétées jusqu’à l’arrivée des renforts le lendemain. Pour son leadership lors de cette attaque, Paul Triquet a été décoré de la Victoria Cross des mains du roi Georges VI le 27 mars 1944.
Le choix des membres
Pour informations supplémentaires, voir https://www.casavant.ca/histoire/
Devant l’absence d’une loi encadrant les caisses populaires, Alphonse Desjardins reste prudent et fonde seulement trois autres caisses à proximité de son lieu de résidence et de travail, c’est-à-dire Lévis et Ottawa. |
Cette caisse, comme près d’une cinquantaine d’autres fondées à l’époque d’Alphonse Desjardins, a fermé ses portes avant sa mort en 1920. |
Il s’agit de la première caisse fondée après l’adoption d’une loi encadrant les caisses par l’Assemblée législative du Québec. Il s’agit également de la première caisse en milieu rural. |
Au total, Alphonse Desjardins participe à la fondation de 136 caisses populaires au Québec, 18 en Ontario et 9 aux États-Unis. |
Nos remerciements à Pierre-Olivier Maheux, historien à la Société Desjardins.
Réf. : Aperçu historique sur les petits séminaires de la P. de Q., Bounadère, René, ptre, 1945
Il découvre et connaît ses racines :
Il chérit et cultive sa langue :
Il pratique le nationalisme économique :
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