Alphonse Desjardins

Dans Biographie.ca on peut lire :

DESJARDINS, ALPHONSE (baptisé Gabriel-Alphonse), journaliste, fonctionnaire, propriétaire de journal et fondateur de caisses populaires.

Alphonse Desjardins est le huitième d’une famille de 15 enfants. Son père, qui a été cultivateur avant de devenir journalier, traite à l’occasion quelques affaires. Alcoolique, il ne parvient pas à occuper longtemps le même emploi. La mère doit donc travailler comme femme de peine chez des voisins pour joindre les deux bouts. Néanmoins, tous les garçons se tailleront une situation enviable. Après avoir fait les classes primaires à l’école Potvin de Lévis, Desjardins entre au collège de Lévis où, de 1864 à 1870, il suit les quatre classes du cours commercial et la première du cours de latin. Son dossier scolaire révèle un élève capable d’exceller mais inconstant. En juillet 1870, il doit quitter le collège, probablement parce que le coût des études classiques est trop onéreux.

À compter de 1869, Desjardins fait son service militaire dans les camps annuels du 17e bataillon d’infanterie de Lévis, où son frère aîné Louis-Georges occupe la fonction d’adjudant. Il ne tarde pas à être promu au grade de sergent-major et, le 17 octobre 1871, il est envoyé à la Rivière-Rouge (Manitoba) avec le contingent de renfort chargé de contrer une invasion des féniens en territoire canadien [V. John O’Neill*]. Sa carrière militaire est toutefois de courte durée. De retour à Lévis, il obtient en 1872 un emploi à l’Écho de Lévis et, l’année suivante, il est correspondant de ce journal à Ottawa. À la suite de la fermeture de l’Écho de Lévis, le 12 juillet 1876, Desjardins se joint, à Québec, à l’équipe de rédaction du Canadien, sous la direction de Joseph-Israël Tarte*, et y retrouve son frère Louis-Georges, copropriétaire du journal depuis peu. En dehors des faits divers, des revues de presse et d’une chronique occasionnelle consacrée aux nouvelles lévisiennes, il signe quelques rares articles de fond. En 1877 et 1878, il se voit confier la couverture des débats de l’Assemblée législative de la province de Québec.

Source : http://www.biographi.ca/fr/bio/desjardins_alphonse_1854_1920_14F.html

 

Dans Wikipédia:

Cette notice est bien faite (24 mars 2022) et surtout utile pour comprendre la pensée et de les motivations du fondateur, notamment les sections “intellectuel autodidacte”, “Économie” et “Religion”.
On peut lire notamment :
« La fameuse encyclique Rerum Novarum publiée par le pape Léon XIII en 1891, qui constitue le premier socle doctrinal officiel du catholicisme social naissant est bien accueillie par Alphonse. À ses yeux, le principal mérite de cette directive pontificale est de remettre à l’honneur le «devoir social» des élites envers le peuple95. Il voit dans la forme coopérative une incarnation de principes à la fois chrétiens et démocratiques82. La coopération «repose complètement sur le principe si chrétien de l’union pour la vie et non pas de la lutte pour la vie»82 explique-t-il dans une conférence de 1910. En plus de développer le sentiment de solidarité chrétienne, elle a selon lui pour effet imprévu, mais nécessaire, de mieux sauvegarder les libertés religieuses et politiques du peuple face aux puissants.

Son conservatisme religieux influence son choix de la paroisse comme territoire d’action privilégié des coopératives. À cette échelle, elles seront, croit-il, vraiment humaines, démocratiques et chrétiennes. S’il tient à ce que les administrateurs des caisses soient généralement des bénévoles, c’est qu’il espère le concours des prêtres à ce qu’il veut promouvoir comme une «œuvre» catholique et non comme une entreprise à caractère commercial. »


Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Desjardins#Intellectuel_autodidacte

 

Une chronologie tirée du site Desjardins :

5 novembre 1854 Naissance de Gabriel-Alphonse Desjardins à Lévis. Il est le huitième enfant du couple Roy dit Desjardins. Des 15 enfants qui naissent de cette union, seulement 8 atteignent l’âge adulte.

1864-1870 Alphonse Desjardins complète le cours commercial au Collège de Lévis, puis la première classe du cours de latin.

1869-1872 Alphonse Desjardins s’enrôle dans le 17e Bataillon d’infanterie de milice volontaire de Lévis et participe à une expédition à la Rivière Rouge, au Manitoba, visant à contrer les Féniens américains, un mouvement révolutionnaire qui lutte pour l’indépendance de l’Irlande.

1872 Alphonse Desjardins commence à travailler au journal L’Écho de Lévis où il apprend le métier de journaliste.

1876 À la suite de la fermeture de L’Écho de Lévis, il passe au Canadien, un quotidien de Québec dont son frère Louis-Georges est copropriétaire.

1879-1889 Alphonse Desjardins travaille à l’édition, à son compte, des débats de l’Assemblée législative de la province de Québec.

2 septembre 1879 Mariage à Sorel avec Dorimène Roy-Desjardins (1858-1932). Le couple a 10 enfants entre 1880 et 1902, dont 3 décèdent en bas âge.

1880-1893 Alphonse Desjardins siège au conseil de la Chambre de commerce de Lévis, d’abord à titre de secrétaire-trésorier jusqu’en 1888, puis de conseiller.

9 juillet 1891 – 10 octobre 1891 Il publie un quotidien, L’Union canadienne, mais des problèmes de santé le forcent à suspendre la publication après seulement 3 mois.

22 avril 1892 Nomination d’Alphonse Desjardins au poste de sténographe français à la Chambre des communes à Ottawa.

6 avril 1897 À la Chambre des communes, Alphonse Desjardins entend les « tristes révélations » du député Michael Quinn concernant les prêts usuraires. Dans les mois qui suivent, il commence une recherche sur les coopératives.

12 mai 1898 Alphonse Desjardins écrit une première lettre à Henry William Wolff (1840-1931), coopérateur britannique, auteur de People’s Banks et président de l’Alliance coopérative internationale, qui le met en contact avec différents coopérateurs européens.

1900-1914 Il effectue de multiples démarches auprès d’Ottawa dans l’espoir d’obtenir la reconnaissance juridique des caisses populaires, mais sans succès

6 décembre 1900 Fondation de la Caisse populaire de Lévis, première coopérative d’épargne et de crédit en Amérique du Nord.

23 janvier 1901 Début des activités de la Caisse populaire de Lévis.

1904 Alphonse Desjardins devient membre de l’Alliance coopérative internationale, qui lui accorde le privilège d’en faire partie sur une base individuelle. Il le reste jusqu’en 1910.

21 décembre 1904 Alphonse Desjardins fonde l’Action populaire économique, une « association de propagande », dont le but est de « favoriser le développement de toutes les œuvres économiques populaires ».

5 mars 1906 Adoption à l’unanimité de la Loi concernant les syndicats coopératifs par l’Assemblée législative. Elle est sanctionnée 4 jours plus tard.

1907-1915 Dans le cadre de ses tournées, il participe personnellement à la fondation de 136 caisses populaires au Québec. En plus d’une caisse d’économie, il fonde aussi 18 autres caisses en Ontario français.

1908-1912 Alphonse Desjardins séjourne aux États-Unis à 5 reprises. Il y fonde une douzaine de caisses populaires et de credit unions, la grande majorité dans des paroisses franco-américaines. Il collabore aussi à la rédaction de lois autorisant la création des credit unions dans 4 États américains.

1910 Publication du Catéchisme des caisses populaires, rédigé par l’abbé Philibert Grondin qui signe sous le pseudonyme de J.-P. Lefranc. Une brochure intitulée La comptabilité des Caisses Populaires, rédigée par Alphonse Desjardins, est également publiée cette année-là.

12 avril 1913 Un délégué de monseigneur Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), archevêque de Québec, remet à Alphonse Desjardins les lettres papales délivrées par Pie X (1835-1914) le nommant commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand pour récompenser son mérite civil et sa contribution aux œuvres sociales catholiques.

1914 Le médecin d’Alphonse Desjardins diagnostique une maladie grave : l’urémie. Il doit ralentir ses activités.

1917 Alphonse Desjardins quitte son emploi de sténographe français à la Chambre des communes après 25 ans de service.

3 juillet 1920 Alphonse Desjardins envoie une lettre circulaire aux caisses populaires, dans laquelle il leur soumet les grandes lignes de son projet de fédération et de caisse centrale, tout en suggérant la tenue d’une réunion préliminaire de tous leurs représentants.

31 octobre 1920 Décès d’Alphonse Desjardins dans sa résidence de Lévis, quelques jours à peine avant son 66e anniversaire de naissance.

 

Source : Société historique Alphonse-Desjardins, Juin 2012.
https://www.desjardins.com/a-propos/desjardins/qui-nous-sommes/notre-histoire-musee/alphonse-desjardins/index.jsp