Le plan impeccable de Johnson pour mettre le Canada au pied du mur

En peu de temp le camp national passa d’un bord à l’autre. Immédiatement après le coup de jarnac de Lévesque à Johnson, le destin partagé qui avait été jusque-là le fondement de la cause nationale (Groulx, Johnson…), se mit à perdre du terrain. Lévesque imposa un souverainisme purement territorial, avec un destin québécois replié sur lui-même. La segmentation nationale dont rêvait Trudeau pour les Canadiens-Français trouvait son écho. Le Québec n’avait dès lors plus rien à voir avec la dimension continentale des identités canadienne-française et acadienne.

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Qui donc a le mieux négocié ? Johnson en 1968 ou Lévesque en 1981 ?

En fait, il faut admettre qu’en politique sérieuse, celle des grands enjeux, on est un peu comme on est à la guerre. L’approche de Johnson était pragmatique. J’ai déjà dit dialectique, mais peut-être que pragmatique convient mieux. Le rôle du chef de l’État du Québec était de faire émerger, mais dans les règles, les droits nationaux laissés dans l’ombre des cinq constitutions antérieures* qui avaient régi le Canada depuis 1763. Il fallait tout tenter pour obtenir la reconnaissance statutaire des droits des Acadiens et des Canadiens-Français dans une nouvelle constitution.

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L’année 2023, bilan et perspectives

Dans notre monde moderne, tout s’est rapproché. L’indépendance et la souveraineté ne peuvent plus guère exister que dans un cadre régulé d’interdépendances. Pour l’avenir, cela pose d’immenses défis. Une régulation équitable de l’interdépendance pourrait être la meilleure garantie des marges de souveraineté et d’indépendance.

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La loi 99 et l’affaire Michaud étaient en gestation depuis 1995

Quand au matin du 14 décembre, Laurence Bergman s’est entendu avec André Boulerice du Parti québécois pour présenter une motion de blâme sur des « propos antisémites », personne au Parti québécois ne voulut savoir de quoi il s’agissait. On était trop pressé de profiter de l’aubaine de l’antisémitisme pour barrer l’accès de Michaud à l’Assemblée nationale.

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Les Canadiens-Français entre indépendance faussaire et déceptions législatives

Bref, tous ceux qui se sont penchés sur la question n’ont pas voulu établir une relation entre les aventures référendaires, génératrices d’un incontestable déclin, et quelque chose de plus fondamental : le désamour de notre être national canadien-français. Ayant perdu nos ressorts historiques, la boussole des peuples, la question nationale a dévié de sa trajectoire pour changer de cap.

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Cinquante ans de « référendisme » et de recul !

Robert Bryce, Al Johnson et Gordon Robertson, les trois fonctionnaires
de haut rang à la racine de l’étapisme, entourent Claude Morin. Ces hautes personnalités de l’entourage de P. E. Trudeau feront tout bonnement leur devoir en suggérant à « au moins trois reprises » l’idée du référendum à Claude Morin. Ce dernier s’en voudra de ne pas y avoir pensé lui-même.

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Continuité du Canada-Français

Il en ressort la pérennité de l’identité canadienne-française, qui n’aura accepté qu’un temps de s’appeler autrement, croyons-nous, cédant à la vogue de l’époque de « l’Homme nouveau », le Québécois, en l’occurence, pour lequel il fallait faire table rase de notre genèse. Ces « lyriques », démiurges amateurs, avaient besoin dans leur désir de puissance de nous modeler comme un pâte, Capital oblige.

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Ce que l’identité québécoise a coûté aux Canadiens-Français

Il est temps de réaliser que l’échec du référendum n’est pas là où l’on pense. Il n’est pas dans le résultat numérique global, mais dans l’encerclement des Canadiens-Français. L’identité québécoise a interdit aux Canadiens-Français de s’exprimer en leur nom, d’avoir, comme ils l’avaient avant, une personnalité politique bien à eux. On a perdu à cause de « l’argent et des votes ethniques », certes, mais il en manque un bout. On a perdu à cause d’une identité québécoise qui a transformé les Canadians du Québec en compatriotes des Canadiens-Français.

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Réhabiliter notre véritable histoire

Nous soutenons que la redécouverte de la période occultée et même noircie de notre histoire est le premier jalon de la réhabilitation de notre véritable identité collective en tant que noyau et sanctuaire de la francophonie nord-américaine. Ce n’est plus simplement la nature à laquelle il faut résister, qu’il faut maîtriser pour survivre, comme nos ancêtres. Leurs vertus doivent être transposées dans le monde moderne au service de la conscience, du discernement, de la vérité.

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Ni mirage référendaire ni constitution à rabais

Personne après Daniel Johnson en 1968 ne saura poursuivre ou relancer à son haut niveau la cause de la nation historique canadienne-française. Tous les chefs nationalistes du Québec, en commençant par René Lévesque, sont tombés dans le piège référendaire tendu par les conseillers de Pierre Trudeau.

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