Bourgault a mis ses talents de communicateur au service de ses convictions. Il est associé à une montée irrésistible de l’idée d’indépendance qui a marqué les années 1960. C’est là qu’il brillera sous son jour le plus favorable. Il avait pris les commandes du RIN en 1964, à 30 ans, à la suite de Marcel Chaput et de Guy Pouliot. Après la dissolution du RIN, qu’il avait piloté en faveur du Parti québécois, il ne retrouvera plus l’influence que lui donnait la direction du parti indépendantiste. Mal accepté au Parti québécois de René Lévesque, précédé par son appel aux membres du RIN à rejoindre un à un les rangs du PQ, il avait forcé l’émergence d’une coalition de facto dont Lévesque ne voulait pas. Les deux hommes auront maille à partir plus d’une fois. Jamais loin de la polémique, Pierre Bourgault écrira Moi j’men souviens (1989) pour régler ses comptes avec René Lévesque qui avait publié Attendez que je me rappelle (1986).
« Pierre Bourgault (East Angus, 23 janvier 1934 – Montréal, 16 juin 2003) a été tour à tour journaliste, homme politique, professeur d’université, essayiste, éditorialiste et animateur de radio. Ardent défenseur de la langue française, orateur remarquable1, il a milité jusqu’à la fin de sa vie pour l’indépendance du Québec. Il est d’ailleurs un des pionniers du mouvement indépendantiste québécois. Au cours de sa carrière, Pierre Bourgault aurait écrit et prononcé près de 4 000 discours. Il utilisa le pseudonyme de Chantal Bisonnette dans le périodique Nous. »
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Bourgault
Son discours de 1971
« L’un des discours les plus célèbres du grand Pierre Bourgault où il confronte le Parti québécois de René Lévesque sur ses ambitions ( déjà ) électoralistes au détriment de la juste et noble cause qui a fait naître ce parti. Une prise de parole empreinte de tant d’authenticité qu’elle valut à son auteur d’être écarté du parti. Un discours malheureusement toujours pertinent à l’égard du PQ, celui-là, de Pauline Marois et de ses apparatchiks ». – Chaîne Youtube Mussisima (source)
Citation :
Voici un livre que je n’avais pas envie de faire et que j’ai écrit sans plaisir. Certains diront que cel se sent. – Moi, je m’en souviens, Stanké, 1989, p. 7