Vaincre ou mourir

Le sous-titre de l’ouvrage en résume l’esprit : Dix ans de combat pour un Québec libre et catholique. L’auteur a conservé l’anonymat à cause du caractère politiquement incorrect de ses réflexions. On sait seulement qu’il est un père de famille né en 1984, qu’il a fait la guerre d’Afghanistan et qu’il est catholique pratiquant. Il rassemble 65 courts textes militants, publiés entre 2012 et 2022.
Par Jean-Claude Dupuis PhD

Le sous-titre de l’ouvrage en résume l’esprit : Dix ans de combat pour un Québec libre et catholique. L’auteur a conservé l’anonymat à cause du caractère politiquement incorrect de ses réflexions. On sait seulement qu’il est un père de famille né en 1984, qu’il a fait la guerre d’Afghanistan et qu’il est catholique pratiquant. Il rassemble 65 courts textes militants, publiés entre 2012 et 2022. Il estime que la nation québécoise est au bord du gouffre, mais qu’elle pourrait encore survivre en revenant à la foi catholique et en accédant à l’indépendance politique. Il pourfend la Révolution tranquille. Il ne se classe ni à droite ni à gauche. Son combat pour un « Québec libre » aurait plu aux felquistes. Son combat pour un « Québec catholique » aurait enthousiasmé les bérets blancs. Son livre est bien écrit, dans un style passionné et polémique. Ses idées sont anticonformistes et parfois déstabilisantes, mais elles peuvent susciter d’intéressantes discussions.

L’auteur raconte ce qu’il a découvert en Afghanistan. Il y a passé sept mois, en 2009. Il servait dans le 22e Régiment. En partant du Québec, il était athée et fédéraliste. En revenant, il était catholique et nationaliste. Kandahar fut son chemin de Damas. Il a été séduit par la vieille civilisation religieuse et communautaire des Afghans. Elle lui a paru bien supérieure à la société de consommation nord- américaine. Il a songé brièvement à se convertir à l’islam. Mais son nationalisme l’a heureusement empêché de faire cette erreur. Il a compris que ses ancêtres de la Nouvelle-France adhéraient, eux aussi, aux valeurs traditionnelles qu’il admirait chez les Afghans. Pour combattre l’individualisme libéral, pas besoin de se faire Turc. Il suffit de redevenir un authentique Québécois en se convertissant à la foi catholique et en redécouvrant la culture française.

Précisons que l’auteur ne parle pas de la culture contemporaine des « Français de France », mais de la culture des « Anciens Canadiens ». Il prend la défense du régionalisme linguistique québécois. D’après lui, ce n’est pas à Paris, mais à Québec que l’on parle le plus beau français. Rappelons que le géographe suédois Pehr Kalm disait la même chose, en 1753. Mais l’auteur souligne que les sacres ne rehaussent pas la qualité de notre langue.

Voici en vrac quelques-unes des idées de l’auteur. Les Québécois sont un peuple de guerriers, et non pas de pacifistes mous. Le wokisme est une forme de maladie mentale. Le communisme est intrinsèquement mauvais, mais le FLQ et Che Guevara nous offrent néanmoins de beaux exemples d’idéalisme. La lecture est une arme de combat, et il faut commencer par la Bible. Cessons de donner des prénoms anglais à nos enfants. Engageons-nous dans les paroisses catholiques, même si elles paraissent moribondes. Les films américains des années 50 et 60 sont à revoir parce qu’ils présentent des modèles d’hommes virils. Hissons le Fleurdelisé et le Tricolore des Patriotes sur nos maisons. Les Irlandais ont beaucoup en commun avec les Québécois, mais n’oublions pas qu’ils ont été nos ennemis au Canada. Le Mondialisme est plus redoutable que l’Islam. Il ne faut pas rester plus de trente minutes dans un Walmart. La covid marque l’apothéose du totalitarisme soi-disant libéral. Ne déclenchons pas une guerre mondiale pour sauver l’Ukraine. N’ayons pas peur d’être accusés de racisme. Nous pouvons intégrer les immigrants dans notre nationalisme. Les Boomers sont une engeance exécrable. Etc.

Ainsi, il y en a pour tous les goûts. Mais comment pourrait-on sauver la nation québécoise? La réponse de l’auteur est claire, mais dérangeante :

« Que faire pour ne pas être remplacé (par les immigrants)? Que faire pour rester maîtres chez nous? La réponse est facile. Dès aujourd’hui, intéressez-vous à la religion de vos ancêtres, allez à la messe le dimanche, armez-vous d’un chapelet et priez Notre-Dame de vous donner la grâce d’une sincère conversion. Puis, demandez la foi à Notre-Seigneur et revenez à l’Église! Là-bas, non seulement vous mettrez votre vie en règle, mais vous deviendrez un homme. Vous pourrez alors, à juste titre, vous vanter d’être un vrai Québécois. Ensuite, mariez votre petite amie devant un prêtre et faites-lui les enfants pures laines dont vous rêvez. Que dis-je? Beaucoup d’enfants! Mais attention, faites-les baptiser, donnez-leur un prénom français, et enseignez-leur le catéchisme que vous ont refusé vos parents. Sans cela, vous ferez peut-être des enfants caucasiens, mais ils ne seront pas plus québécois que les dizaines de milliers d’immigrants débarquant chaque année au Québec. Croyez-moi, à court terme, la revanche des berceaux est la seule option. Ça a marché par le passé, ça peut encore fonctionner. N’attendez plus, passez de la puissance à l’acte et devenez chrétiens. Devenez Québécois. »

N’est-il pas trop tard? La réponse est ici plus nuancée, mais tout aussi audacieuse :

« En toute franchise, à vue humaine, je crois que c’est fini. Nous ne deviendrons jamais un pays et l’héritage du Christ sera balayé sous le tapis de la Révolution. Sans sombrer dans le fatalisme, nous serons sans doute les témoins du trépas de la nation québécoise. Mais les voies de Dieu sont impénétrables. Alors, envers et contre tout, nous poursuivrons la lutte pour la libération nationale et pour le règne du Christ-Roi. Si nous échouons, nous aurons au moins sauvé l’honneur! Abandonner? Jamais. D’ici là, peu importe le combat, j’y serai. »

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